Diagnostic.
L’existence d’un des facteurs de risque d’infection materno-fœtale à streptocoque B sus cités va donner l’alerte. Le tableau clinique évoque tout au plus une infection néonatale. Il ne préjuge guère de la nature du germe.
Les examens paracliniques sont précieux pour confirmer le diagnostic d’infection néonatale à streptocoque B. Des signes indirects d’infection néonatale peuvent être retrouvés :
1- A l’hémogramme on peut noter une leucopénie ou une hyperleucocytose et / ou une thrombopénie.
2- Les marqueurs biologiques de l’inflammation peuvent être élevés (fibrinogène, orosomucoide et C réactive protéine).
Les examens bactériologiques sont nécessaires au diagnostic spécifique d’infection à streptocoque B. Une hémoculture positive signe la septicémie. La culture du LCR est systématique. La recherche d’antigènes dans le sang, les urines ou le LCR a l’avantage de rapidité. Le résultat est obtenu entre 10 minutes et 2 heures. La spécificité de cette méthode diagnostique est grande mais sa sensibilité est encore insuffisante pour en faire la seule méthode diagnostique à utiliser.
Quand à la présence du streptocoque dans trois prélèvements périphériques différents avant 12 heures de vie, elle signe la colonisation du bébé. Ces prélèvements peuvent être effectués au niveau du nez, du pharynx, de l’oreille, de l’anus, du méconium et du liquide gastrique.
Pronostic :
L’infection maternofoetale à streptocoque B a un mauvais pronostic. Malgré les progrès thérapeutique, la mortalité est estimée à 10 à 15%. Les prématurés décèdent dans 25% des cas et les nouveau-nés à terme dans moins de 10% des cas. La mortalité atteint 35% des cas s’il existe une localisation méningée. L’infection à déclaration tardive a un meilleur pronostic ( 10% de décès).
La méningite à streptocoque B engendre des séquelles neurosensorielles chez 50% des survivants : hydrocéphalie, retard psychomoteur, comitialité, cécité et surduté.
Le traitement antibiotique de l’infection à streptocoque B utilise l’association d’une ampicilline à un aminoside. On prescrit l’ampicilline à la dose de 200mg/Kg/jour. Cet antibiotique est poursuivi 15 jours en cas de septicémie sans localisation méningée comme en cas de pneumonie et 21 jours en cas de méningite. L'aminoside est arrêté au bout de 10 jours. La de méningite. L'aminoside est arrêté au bout de 10 jours. La surveillance de la créactive protéine permet de suivre l’évolution. Le traitement symptomatique est primordial pour améliorer le pronostic de cette infection.
Prévention à streptocoque B :
La recherche systématique du streptocoque B chez les parturientes se heurte au fait que la colonisation par ce germe est intermittente : seul un tiers des femmes colonisées par le streptocoque B en début de grossesse le demeure lors de l’accouchement. Une recherche tardive, en fin de grossesse, ne préviendrait pas les redoutables infections du prématuré.
On peut proposer d’effectuer une culture entre 26 et 28 semaines d’aménorrhée. Si cette culture est positive le risque qu'elle le demeure le jour de l’accouchement est évalué à 60 à 75%. Si elle est négative, elle refaite plus tard chez les femmes présentant des facteurs de risque d’infection à streptocoque B.
Il faut effectuer un prélèvement vaginal et périanal afin de détecter un maximum de femmes colonisées. Si aucune culture n’a été faite en cours de grossesse, on peut faire un prélèvement en début de travail ou en cas de rupture spontanée des membranes. On utilise alors les tests diagnostiques rapides à base de recherche d’antigènes. Ces tests ont encore une sensibilité trop médiocre pour que la recherche des antigènes en début de travail soit la seule méthode de dépistage.
Le traitement par les antibiotiques en cours de grossesse, des femmes colonisées mais non infectées n’est pas unanimement admis comme une bonne méthode prophylactique de l’infection néonatale. L’antibiothérapie prophylactique du perpartum est plus efficace. Elle s’adresse aux femmes ayant un prélèvement pas l’infection, gène le diagnostic clinique et bactériologique et favorisé de développement des résistances au antibiotiques. L’immunisation active et / ou passive chez la mère et / ou l’enfant est en cours d’étude. Elle semble prometteuse.